Gravité Zéro

L'album Gravité Zéro paru en 2003 était l'aboutissement de deux ans de travail entrepris par 2 ovnis du hip hop français : James Delleck et Deufré Le Jouage.
Ayant déjà de nombreux projets à leur actif et issus tout deux d'une nouvelle vague hip hop dont créativité, expérimentation et ouverture d'esprit sont les maîtres mots, les deux compères se sont retrouvés pour un projet décalé et différent, explorant toutes les facettes de la science fiction, souvent par le biais de la dérision.

James Delleck a participé aux albums de TTC, Abstrakt Keal Agram, le Klub des Looser, l'Atelier … autant dire qu'il ne lui a pas été très difficile d'inviter quelques uns des artistes les plus intéressants des scènes electro et hip hop à revisiter ce concept futuriste. Pour rappel, Fuzati (Klub des Looser), Hi Tekk (La Caution), et Buck 65 avaient déjà participé à l'album original.

Un an et demi plus tard, c'est donc d'autres amis qui s'y collent : Dust (jeune producteur issu du microcosme Versaillais, déjà présent sur l'album sous le nom de Peter'Son), Johan de l'excellent combo suédois Stacs of Stamina avec le soutien de la voix de son compère Marcus Graap, D'incise, membre fondateur du collectif de musiciens, djs et graphistes genevois audioactivity sound system, dDamage, le duo electro d'ici le plus barré du moment, Cinelux, collectif réunissant Lauphi, Stuntman 5 et Tordeonde, Abstrakt Keal Agram, sans doute le meilleur collectif electro hip hop instrumental français, Anonymouse (?) et Larseine, frère de James et également responsable du graphisme.
Le tracklisting est complété par des remixes de James Delleck et du Jouage car on est jamais mieux servi …

Manifestement nourris à la même contre-culture que les initiateurs du projet, les remixeurs ont totalement adopté le "concept" de Gravité Zéro pour l'enrichir de leur propre vision. Le résultat est un disque dense, aux sonorités électroniques affirmées, avec une unité dans la qualité rare pour un projet collectif.
Le thème de la science fiction semble décidément particulièrement bien adapté aux sonorités navigant entre electronica et hip hop et les textes de James Delleck et du Jouage y ont gagnés un nouvel écrin, une seconde vie … dans un univers parallèle ?